Misafir Kullanıcı
31 Ocak 2023
Il est difficile, et certainement frivole, de jeter ainsi des notes sur les hôtels ou restaurants pour quelques heures, forcément portées par une conjoncture. Mais d'une certaine façon, tel est l'exercice, et chacun s'y prête. Avec ce genre d'hôtel, un château, on se projette, on a des attentes. Et la conjoncture, elle, dit qu'un lendemain de jours fériés de Pâques, il n'y a quasiment personne, que le petit déjeuner ne sera pas un buffet, que le restaurant sera lugubre. Certes. J'avais réservé, en dernière minute, la chambre la moins chère, qui était supposée faire 30 m2 et avoir une vue. On peut discuter de ce qu'est une vue, mais on doit convenir qu'il ne peut s'agir d'un soupirail ; et le mètre carré, même sans être loi Carrez, on en a une idée. Et la chambre qui m'a été attribuée - Bakony 1 - ne remplissait pas les conditions. Je m'en suis expliqué, et ai obtenu la Gala 4, qui elle faisait largement les 30 m2 et avait en effet une vue. Belle chambre. J'ai souhaité manger au restaurant, aussi pour être fair-play avec la réception qui avait accepté mes requêtes. Les choses ont été bien compliquées ; obtenir une table de quatre pour assurer l'espace d'un laptop, dans un restaurant désert, ne devrait pas soulever de tracas... Obtenir une simple salade, comme n'importe quel taverne à l'est de Vienne sert en deux minutes, a nécessité des négociations, et j'ai vu le moment où il allait falloir appeler le ministre. Madame Tar, où monsieur et madame Károlyi, qui expriment plus bas leur colère d'être allusivement accusés de mal considérer le personnel, ne devraient pas se voiler tant la face ; j'ai vu clairement un personnel qui n'osait pas, qui avait peur d'accorder quoi que ce soit, qui tremblait à l'idée de sortir des clous. On sent ces choses-là, et la prestation en souffre. Bon, le poulet était plutôt froid, ce n'est pas très grave, en réalité très ordinaire, un peu de musique n'aurait pas été de refus, mais peut-être que dans un château... Pour le petit déjeuner, on peut comprendre que, s'il n'y a personne, on ne fasse pas de buffet ; mais pour le client, en tous cas, il y a un manquement. Même en me raisonnant, quand le buffet est remplacé par un service plus ou moins à la commande, je me sens privé d'une part du plaisir. Mitigé, donc ; et l'impression d'être reparti plus fatigué par les complications que je n'étais à l'arrivée.
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